(Socio-) linguistique des langues celtiques modernes 2

Présentation

Onomastique et Archéo-toponymie  (dans le cadre du cours (Socio-)linguistique des langues celtiques modernes 2_ALGS813B

Objectifs du cours : 

Explorer les sources disponibles pour étudier un site historique ou archéologique

Approche proposée :

. Présentation des marqueurs toponymiques bretons et romans.

. Utilisation des sources toponymiques et cartographiques disponibles : cadastre napoléonien,  archives notariales, Géoportail, rapports de fouilles, articles scientifiques

. Observation in situ sur un site historique ou archéologique, mesures, notes de terrain, photos. Va-et-vient entre les données de terrain, les photographies anciennes et satellites, les plans du cadastre, la microtoponymie, les témoignages oraux.

. Synthèse de l’observation de terrain et de l’étude des sources sous forme de dossier

Prérequis nécessaires :

Pas de pré-requis nécessaire

Lectures ou consultation de sites obligatoires :

. Tanguy. B. 2015, Les noms de lieux bretons, Emgleo Breiz, Brest.

. Tanguy, B. 2009, ‘Les monuments mégalithiques dans la toponymie de la Basse-Bretagne’, in Pailler, 2009, Les mégalithes de l’arrondissement de Brest, Centre Régional d’Archéologie d’Alet Institut Culturel de Bretagne – Skol-Uhel Ar Vro, pp. 61-65

. Initiation aux SIG avec QGIS https://ouvrir.passages.cnrs.fr/tutoqgis/index.php

. https://www.geoportail.gouv.fr/

. http://atlas.patrimoines.culture.fr/atlas/trunk/

. https://archives.finistere.fr/espace-de-recherche-dans-le-cadastre

Compétences visées :

. synthèse de documents toponymiques, historiques et archéologiques

. restituer la trame historique ou préhistorique d’un site observé sur le terrain avec apport du cadastre, des archives et d’un logiciel SIG

. mise en place d’un projet SIG pour visualiser les observations de terrain.

Comment le cours s’articule-t-il :

* avec les autres enseignements du master : approche des variations du breton d’un point de vue diachronique et dialectal. Utilisation de ces variations comme un marqueur anthropique sur le temps long, comme un apport anthropologique. L’interaction est donc multiple et complémentaire avec l’ensemble des enseignements proposés dans le master.

Evaluation 

Quel type d’évaluation envisagez-vous :

* finale : dossier

Changements de langue et politiques linguistiques 1

Objectifs du cours :  

De toutes les familles de langues présentes en Europe, la branche celtique est la seule dont toutes les représentantes sont parlées dans des contextes de bilinguisme asymétrique. La pratique de ces langues a connu par ailleurs une importante régression en termes quantitatifs, dès le XIXe siècle pour l’irlandais, au XXe pour le breton, le gallois et le manx, quasiment sous nos yeux pour le gaélique d’Ecosse. Ce qui pose la question de leur pérennité : leur statut en tant que langue sociétale soit appartient au passé, soit paraît en sursis. Le cours visera à exposer les dynamiques sociétales et culturelles qui sur le long terme ont entraîné cette évolution ; mais également à explorer les contours du phénomène de revitalisation linguistique. Il sera ainsi question : des actions glottopolitiques visant à stabiliser et étendre leur pratique et leur transmission ; des évolution sociales et démographiques qui conditionnent le sens que revêtent ces langues pour leurs locuteurs. En tant qu’éléments patrimoniaux, elles font ainsi l’objet d’un fort investissement affectif et identitaire, qui transforme ce que parler une langue veut dire et qui leur garantit une postérité en tant que langue symbolique et de réseaux.  

Approche proposée :

L’essentiel du cours sera consacré à l’étude du breton, avec des comparaisons plus générales avec d’autres langues en situation analogue. L’irlandais fera l’objet de séances spécifiques. 

Les principaux concepts et outils mobilisés seront ceux de la sociolinguistique : variationnisme, diglossie et bilinguisme, attrition linguistique…   

Prérequis nécessaires :

Repères historiques sur les grandes évolutions culturelles européennes depuis les Temps Modernes ; principales notions de sociolinguistique

Lectures obligatoires :

Boyer H, 2001, Introduction à la sociolinguistique, Paris, Dunod.

Bourdieu P, 2001, Langage et pouvoir symbolique, Paris, Seuil.

Broudic F, 1995, La pratique du breton de l’Ancien Régime à nos jours, Rennes, PUR. 

Champagne P, 2002, L’héritage refusé : la crise de la reproduction sociale de la paysannerie française 1950-2000, Paris, Seuil.

Cooper R, 1989, Language Planning and Social Change, Cambridge, Cambridge University Press.

Crystal D, 2000, Language Death, Cambridge University Press, Cambridge.

Ferguson C, 1959, Diglossia, Word 15-2.

Hudson A, 2002, Outline of a theory of Diglossia, International Journal of the Sociology of Language 157.

Le Pipec E, 2013, Les trois ruptures sociolinguistiques du breton, International Journal of the Sociology of Language n°223.

Le Pipec E, 2022, Le breton et l’école : 1499-1794, analyse d’un échec, ou pourquoi le breton n’est-il pas devenu une langue de scolarisation ?, Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, n°129-1, p.71-91.

Legendre M, 2019, Le breton, langue des mères, langue des frères, Fouesnant, Yoran Embanner.

Ó Giollagáin C (dir.), 2020, The Gaelic Crisis in the Vernacular Community, Aberdeen, Aberdeen University Press.

Compétences visées :

Mobiliser des concepts et cadres théoriques dans le domaine de l’étude d’une ou de plusieurs langues en lien avec les aires socio-culturelles correspondantes.

Mobiliser des connaissances historiques, des références culturelles et artistiques permettant de construire des mises en perspective et des transferts entre les aires géographiques, politiques et culturelles relevant de la langue maternelle et de la ou des langues visées

Problématisation et rédaction d’un argumentaire à partir de documents bruts illustrant l’évolution de la pratique des langues concernées ou leur présence dans un environnement contemporain. 

Comment le cours s’articule-t-il :

* avec les autres EC de l’UE : le cours vient compléter et exemplifier l’introduction à la sociolinguistique (EC3, S7). Il s’inscrit par ailleurs dans l’approche historique assurée par l’EC1. Il prépare également aux cours consacrés aux changements de langues du S9 (UE1, EC3). 

* avec les autres UE du semestre : le cours apporte des éléments de contextualisation pour les cours de l’UE2 EC3 (littérature et civilisation).

Evaluation 

* finale : un écrit 3h en session