Présentation

Enseignant : Eric FOULQUIER

La croissance des échanges commerciaux par voie de mer depuis le XIXe siècle engage des moyens techniques et des aménagements considérables. Cette maritimisation du monde traduit l’évolution d’une société globale vers un consumérisme généralisé, un appétit pour les marchandises venus d’ailleurs qui ne se dément pas depuis deux siècles. Les navires et les ports qui les accueillent composent un espace géographique singulier, de nature industrielle, dont la trajectoire révèle l’ampleur des moyens humains, techniques et financiers mis au service de l’occupation des mers et des littoraux. Cette forme d’interaction entre les sociétés humaines et les espaces océaniques conduit à considérer au moins trois processus. La mondialisation d’abord, qui consacre un système de circulation, visant l’interconnexion des territoires. La globalisation ensuite, qui engage une certaine standardisation des dispositifs techniques et des modèles de gouvernance. La planétarisation enfin, car l’empreinte écologique de ces activités nous oblige à penser la façon dont la société monde doit désormais s’inscrire dans une logique de transition.

Trois travaux sont demandés pour mettre en scène ces connaissances : 1. Une analyse bibliographique ; 2. Un travail photographique sur la notion de paysage portuaire ; 3. Un exercice d’évaluation du degré d’anthropisation du littoral par le fait portuaire.

Bibliographie indicative

Collectif (2014). Les Grands Ports Mondiaux, Questions internationales n°70, novembre-décembre 2014, Paris, La Documentation Française.

Foulquier E, Lamberts C. (2013). Gouverner les ports de commerce à l’heure libérale, Paris, CNRS Editions.

Marnot B. (2015). Les villes portuaires maritimes en France XIXe-XXIe, Paris, Armand Colin

Miossec J.M. (2016). Le conteneur et la nouvelle géographie des océans et des rivages de la mer, Paris, L’Harmattan.

Gras P. (2010). Le temps des ports. Déclin et renaissance des villes portuaires, Paris, Tallandier.